Procrastination des professions libérales ou entrepreneurs : causes et solutions.

Procrastination des professions libérales ou entrepreneurs : causes et solutions.

La procrastination est un mot que l’on associe souvent à la paresse ou au manque de discipline. Pourtant, pour les dirigeants, entrepreneurs et professions libérales, elle prend des formes plus complexes. Ce n’est pas toujours un simple « je repousse mes tâches ».

La première chose essentielle à comprendre est que la procrastination n’est pas le problème en soi.

C’est un symptôme.

Un signal d’alarme qui révèle un déséquilibre dans la gestion de tes priorités, de ton énergie ou de tes émotions.

Dans cet article, tu découvriras :

  • Les deux types de procrastination dont l’un est clairement méconnu.
  • Les causes profondes de la procrastination.
  • Des solutions concrètes pour reprendre le contrôle et aligner tes actions sur ce qui compte vraiment.

Pourquoi les entrepreneurs ou les professions libérales procrastinent-ils ?

Contrairement aux idées reçues, la procrastination touche tout le monde et surtout ne se résume pas à un manque d’organisation.

Comme l’explique Timothy Pychyl, spécialiste de la procrastination, c’est avant tout une réponse émotionnelle. Nous procrastinons pour éviter une tâche qui suscite un inconfort immédiat : peur de l’échec, surcharge mentale, incertitude, manque d’intérêt, pression trop élevée…

Chez les entrepreneurs et les dirigeants, ce comportement peut être amplifié par des responsabilités élevées, une pression constante pour performer, et des attentes extérieures.

Mais procrastiner, c’est surtout fuir un problème sous-jacent.

Maintenant que nous avons vu pourquoi la procrastination peut survenir, voyons les deux formes qu’elle prend.

Les 2 types de procrastination

1. Le procrastinateur passif 

Si tu repousses systématiquement les tâches importantes, manque d’énergie ou te sens bloqué(e) sans savoir pourquoi, tu corresponds à ce profil.

Causes principales :

  • Manque d’alignement :
    Les tâches que tu repousses ne résonnent pas avec tes valeurs profondes ou tes priorités. Elles semblent inutiles, déconnectées de ce qui te motive réellement.
  • Perfectionnisme paralysant :
    Comme le décrit Brené Brown, le perfectionnisme est une armure pour éviter la critique ou l’échec. En te fixant des standards trop élevés, tu te mets une pression insoutenable. Résultat : tu bloques à l’idée de ne pas être « assez bon ».
  • Syndrome de l’imposteur :
    Le syndrome de l’imposteur repose sur 3 problématiques : le perfectionnisme (dont je viens de parler) mais aussi de la comparaison avec d’autres et de l’attente de la validation de la part des autres. Je me compare avec d’autres dont j’ai l’impression qu’ils sont meilleurs que moi. Je ne sais pas si mon travail est un travail de qualité tant que l’autre ne l’a pas « validé » ou pour le moins fait un feedback. Se confronter à une tâche qui me fait me sentir moins bien ou peu efficaces n’est pas du tout agréable et tant que je ressens cela je vais procrastiner pour éviter de le ressentir.

Conséquence : Tu fuis ou restes figé(e), ce qui alimente un cercle vicieux de frustration et de culpabilité.

J’ai accompagné M. psychologue et coach.

M. m’a sollicitée car cela faisait 8 mois qu’elle procrastinait. Pourtant M. aimait beaucoup son travail et avait été très inspiré au point de créer un programme d’accompagnement spécifique à la problématique « phare » qu’elle accompagne et écrire un livre sur le sujet.

Avec M. nous avons travaillé sur les différents axes évoqués ci-dessus. La comparaison avec d’autres coachs avait créé chez elle des croyances limitantes et dévalorisantes à son égard. Elle avait basé l’évaluation de la qualité de son travail devant des collectifs sur des indicateurs qui ne dépendaient pas d’elle (ils dépendaient de la validation des autres), ce qui était très anxiogène et contribuait à une dévalorisation de soi. Enfin elle se mettait des enjeux extrement élevés en termes de résultat (perfectionnisme) ce qui avait fini par l’éloigner du désir d’accompagner des personnes tellement la pression était de venue forte.

En seulement quelques séances et en travaillant sur tous ces aspects, M. est sortie de la procrastination. Non seulement elle a relancé ses activités mais elle en a créé de nouvelles. Enfin, nous avons aussi levé des blocages qu’elle avait ce qui lui a permis d’avoir une vision claire de là où elle voulait aller et c’est à partir de ce momet là que nous avons commencé à travailler sa stratégie pour y parvenir.

2. Le procrastinateur actif 

Ce type de procrastination est beaucoup plus subtil.

Si tu te reconnais ici, tu es constamment occupé(e), tu jongles entre mille projets et tu te dis : « Je ne procrastine pas, je suis ultra-productif(ve) ! ».

Les signes :

  • Tu abandonnes régulièrement des projets pour suivre de nouvelles idées.
  • Le « syndrome de l’objet brillant » te pousse à explorer chaque opportunité, même si elle n’est pas prioritaire.

Cause principale :
Un manque de clarté sur tes véritables motivations. Tu te laisses guider par des tendances ou ce que tu « devrais » faire, au lieu de te concentrer sur ce qui a du sens pour toi.

Une peur profonde comme la peur de ne pas réussir qui te pousse à attrapper et à poursuivre la stratégie qui te semble être LA stratégie à suivre pour réussir. Cependant, la peur étant tellement enraciné que si tu ne perçois pas de résultat rapidement tu te dis que ce n’était pas la bonne stratégie et tu en poursuis une autre.

Comment surmonter la procrastination ?

La procrastination n’est pas une fatalité. Elle est une invitation à l’introspection.

Voici comment en faire une opportunité pour mieux avancer :

1. Identifie tes blocages

Pose-toi ces questions :

  • Pourquoi cette tâche me semble-t-elle difficile ou repoussante ? Concrêtement quel est le contenu de mon esprit au moment où je ressens cela?
  • Quelles peurs ou croyances limitantes m’empêchent d’avancer ?
  • Suis-je influencé(e) par les attentes des autres plutôt que mes propres aspirations ?
  • Est ce que j’ai une vision claire de ce qui m’inspire moi? et pas ce que les autres où la société attends de moi?

2.Clarifie tes priorités

Nous avons tous en nous un systeme de valeurs c’est à dire des priorités internes. La plupart des personnes n’en ont pas vraiment conscience, or c’est à cause de ce manque de connaissance sur soi que la procrastination peut émerger. Si je suis les injonctions d’autres personnes, les « il faut » mais que je ne suis pas profondément inspiré par cela , je vais manquer de motivation.

Clarifier son système de valeurs est donc une étape essentielle. La beauté de notre système de valeurs internes, c’est que notre vie nous montre déjà ce qui est important, la question c’est de savoir regarder.

J’ai accompagné S. un entrepreneur. Lorsque S est arrivé, il était perdu dans le sens qu’il voulait donner à sa vie et clairement il procrastinait. La première étape de l’accompagnement a donc été de clarifier son identité au travers de son systeme de valeurs. Et comme je le disais , notre vie démontre déjà ce qui est important pour nous. J’ai donc creusé avec S. et nous avons vu que S. consacrait une partie de son temps à jouer à des jeux vidéos de foot. Mais ce qui l’intéressait ce n’était pas le foot, mais le « mercato ». Puis je l’ai interrogé sur son environnement, S. Aime les fauteuils de designer, mais là encore, ce n’est pas pour l’ergonomie, ni l’art, ni la déco mais surtout car il sait qu’ils prennent de la valeur avec les années et qu’il va pouvoir les revendre à un meilleur prix ou au pire au prix d’achat. Assez rapidement, nous avons vu que S. est un investisseur.

A partir du moment où cela s’est clarifié, S. a complètement endossé et assumé ses valeurs. Son entreprise qui était « balbutiante » au début du coaching a pris un essort considérable en seulement quelques mois. Il a su investir plusieurs nouveaux projets d’envergure différente et s’entourer d’une équipe de partenaires de confiance. Fini la procrastination.

3. Réduis la pression du perfectionnisme et du syndrome de l’imposteur

Travaille sur les 3 pilliers dont j’ai parlé :

  • attente de validation des autres
  • comparaison
  • perfectionnisme ou attentes extrêmement élevées

4. Reconnecte-toi à tes valeurs profondes

Assure-toi que tes actions sont alignées avec ce qui te tient à cœur. Comme l’ont démontré Deci et Ryan dans leur théorie de l’autodétermination, les motivations intrinsèques – celles qui viennent de toi – sont les plus puissantes.

Les travaux du Dr John Demartini vont également aussi dans ce sens.


FAQ : Réponses aux questions fréquentes

1. Pourquoi les professions libérales, entrepreneurs ou dirigeants procrastinent-ils ?
Parce qu’ils ont un manque de connaissances de leurs valeurs profondes ou parce qu’ils sont soumis à une pression constante pour performer. Cela peut générer un perfectionnisme paralysant ou une dispersion due au manque de clarté sur leurs priorités.

2. Comment différencier la procrastination active et passive ?

  • Passive : Tu repousses les tâches et restes bloqué(e).
  • Active : Tu es occupé(e) mais dispersé(e), en sautant d’une idée à l’autre.

3. Un coach peut-il m’aider à surmonter la procrastination ?
Absolument. Un coach t’aide à identifier tes blocages, clarifier tes objectifs et mettre en place des stratégies concrètes adaptées à toi.


Pourquoi envisager un coaching personnalisé ?

La procrastination est souvent le reflet :

  • d’un désalignement entre tes actions et tes valeurs profondes.
  • d’un perfectionnisme ou syndrome de l’imposteur qui finissent par t’éloigner de ce qui t’inspire

En tant que profession libérale, dirigeant ou entrepreneur, il est essentiel d’optimiser ton temps et ton énergie pour atteindre tes objectifs.

Un coaching peut t’aider à :

  • Identifier ce qui te bloque ou te disperse.
  • Te reconnecter à tes motivations profondes.
  • Mettre en place des stratégies concrètes pour agir efficacement.

💡 Envie d’agir maintenant ? Contacte-moi. Ensemble, nous construirons des solutions adaptées à ton profil et tes ambitions.

Bonheur et réussite : Comment redéfinir vos priorités pour une vie alignée ?

Bonheur et réussite : Comment redéfinir vos priorités pour une vie alignée ?

En tant que dirigeant, entrepreneur ou professionnel libéral, avez-vous déjà ressenti un vide malgré vos réussites ? Peut-être avez-vous coché toutes les cases du succès, mais le sentiment d’accomplissement vous échappe encore.

J’ai rédigé un article complet sur Substack sur ce sujet. Je vous en propose ici un résumé qui présente pourquoi bonheur et réussite sont souvent mal compris et comment une approche de coaching axée sur vos valeurs profondes peut transformer votre vie.

Le bonheur : un équilibre entre toutes les émotions

Pourquoi chercher un bonheur parfait est une illusion

Le bonheur est souvent perçu comme un état permanent de joie ou de satisfaction. Pourtant, cette vision est irréaliste. Selon le Dr John Demartini, chercher le « positif » tout en évitant le « négatif » mène à la déception. En coaching, nous travaillons à accepter la dualité des émotions pour cultiver un véritable équilibre émotionnel.

La réussite : une définition à personnaliser

Qu’est-ce que la réussite pour vous ?

La société nous impose des marqueurs de réussite comme l’argent, le statut social ou les biens matériels. Pourtant, une réussite dictée par ces critères externes conduit souvent à un sentiment de vide. Pour les dirigeants, entrepreneurs et professions libérales, redéfinir la réussite en fonction de leurs propres valeurs est un premier pas essentiel.

L’importance de l’alignement avec vos valeurs

Selon le Dr John Demartini, identifier vos valeurs intrinsèques et aligner vos actions avec elles est la clé d’une réussite authentique. Cela signifie dépasser les attentes sociétales pour construire une vie alignée avec ce qui compte vraiment pour vous.

L’argent et son impact limité sur le bonheur

L’étude de Kahneman et Deaton : le seuil de satisfaction

L’argent contribue au bonheur, mais seulement jusqu’à un certain point. L’étude de Daniel Kahneman et Angus Deaton montre qu’aux États-Unis, un revenu annuel de 75 000 dollars suffit pour répondre aux besoins fondamentaux. Au-delà, l’argent n’a qu’un impact marginal sur le bien-être.

Pourquoi l’argent ne garantit pas le bonheur durable

Nos biais cognitifs, comme le « biais de l’arrivée » décrit par Tal Ben-Shahar, nous font croire qu’un objectif financier ou matériel apportera un bonheur durable. Pourtant, une fois atteint, cet objectif ne comble pas le vide émotionnel qu’on imaginait.

Les biais cognitifs : ennemis de la satisfaction durable

Surestimer l’impact émotionnel des réussites

Le chercheur Dan Gilbert explique que nous surestimons l’impact des événements futurs, qu’ils soient positifs ou négatifs. Cela explique pourquoi atteindre un objectif ne suffit souvent pas à générer un bonheur durable.

Le piège de la quête du « toujours plus »

Même des dirigeants ou entrepreneurs ayant atteint des jalons financiers significatifs peuvent ressentir un vide. Ce piège de la quête sans fin repose sur une méconnaissance de nos vrais besoins et une comparaison constante avec les autres.

Construire une réussite alignée : une approche en trois étapes

1. Clarifiez vos valeurs profondes

Identifiez ce qui compte vraiment pour vous en observant où vous investissez votre temps, énergie et argent. Vos priorités révèlent vos valeurs intrinsèques, essentielles pour guider vos décisions.

2. Établissez des objectifs alignés

Une réussite alignée sur vos valeurs génère une satisfaction durable. Par exemple, si l’apprentissage est une priorité pour vous, poursuivez des objectifs éducatifs au lieu de viser des marqueurs externes comme le statut.

3. Acceptez la dualité de la vie

Il n’y a pas de succès sans échec, pas de gain sans perte. En embrassant cette dualité, vous avancez avec sérénité, en valorisant les leçons des défis rencontrés.

Coaching pour une vie alignée : passez à l’action

Vous rêvez d’une vie alignée avec vos aspirations profondes, qui va au-delà des attentes des autres ? En tant que coach, j’accompagne dirigeants, entrepreneurs et professions libérales à surmonter leurs blocages, clarifier leurs priorités et construire une vie professionnelle et personnelle qui résonne avec leurs valeurs.

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TOC : Comprendre et Traiter les Troubles Obsessionnels Compulsifs

TOC : Comprendre et Traiter les Troubles Obsessionnels Compulsifs

Les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) touchent des millions de personnes dans le monde, perturbant leur quotidien et leur bien-être. Si tu ressens un besoin impérieux de répéter certaines actions ou si des pensées envahissantes te perturbent, tu n’es pas seul… et il existe des solutions. En tant que psychologue spécialisée, je suis là pour t’accompagner dans cette étape de ta vie. Découvrons ensemble les clés pour mieux comprendre et traiter les TOC.

Qu’est-ce qu’un TOC ?

Un Trouble Obsessionnel Compulsif est un trouble anxieux caractérisé par trois éléments principaux :

  1. Les obsessions : des pensées ou images intrusives, récurrentes, souvent anxiogènes. Par exemple : « Ai-je bien fermé la porte ? » ou « Et si je blessais quelqu’un involontairement ? »
  2. Les compulsions : des comportements ou rituels répétitifs pour calmer l’anxiété liée aux obsessions. Cela peut inclure se laver les mains à l’excès, vérifier des objets plusieurs fois ou compter mentalement.
  3. Les évitements : des comportements visant à échapper aux situations, objets ou pensées susceptibles de provoquer des obsessions. Par exemple, une personne ayant peur des germes peut éviter les lieux publics ou refuser tout contact physique. Ces évitements, trop souvent ignorés, peuvent renforcer le trouble en réduisant les opportunités de confronter et d’apaiser les peurs.

Ces comportements peuvent sembler irrationnels à ceux qui les observent, mais pour la personne concernée, ils sont indispensables pour réduire temporairement une angoisse intense.

Les différents types de TOC

Il existe de nombreuses formes de TOC. Voici quelques exemples courants :

  • TOC de vérification : s’assurer répétément qu’une porte est fermée, qu’un appareil est éteint, etc.
  • TOC de contamination : peur excessive des germes, d’être contaminé ou de contaminer les autres.
  • TOC de symétrie ou d’ordre : besoin que tout soit à sa place, symétrique ou organisé de manière « parfaite ».
  • TOC purement obsessionnel : des pensées intrusives sans comportement apparent (par exemple, peur de commettre une action immorale).

Quelles sont les causes des TOC ?

Les TOC ne sont pas le résultat d’un manque de volonté ou d’une faiblesse de caractère. Voici ce que les neurosciences nous apprennent sur ce trouble :

  • Dysfonctionnements dans le striatum : Cette région du cerveau, impliquée dans la gestion des habitudes et des rituels, présente souvent une activité anormale chez les personnes atteintes de TOC.
  • Hyperactivation du cortex orbito-frontal : Cette zone du cerveau, liée à la prise de décision et à la détection des erreurs, peut expliquer l’impression constante que « quelque chose ne va pas ».
  • Circuits de la sérotonine : Un déséquilibre dans ce neurotransmetteur clé joue un rôle dans l’anxiété et les comportements obsessionnels.
  • Suractivation de l’amygdale : Cette région, responsable de la gestion des émotions et des peurs, amplifie l’anxiété ressentie face à une obsession.

Comment traiter les TOC ?

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des traitements efficaces. En tant que psychologue, voici les approches que je recommande :

1. Une combinaison d’approches

La prise en charge des TOC repose sur des stratégies complémentaires qui agissent sur différents aspects du trouble :

  • L’exposition avec prévention de la réponse (EPR) : Méthode phare de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), elle consiste à te confronter progressivement à tes peurs sans recourir à tes rituels.

Un point fondamental à comprendre, souvent contre-intuitif, est que la thérapie des TOC ne vise pas à réduire l’anxiété, mais à apprendre à la tolérer sans mettre en place des comportements pour la diminuer. En effet, tenter de réduire l’anxiété dans le cadre des TOC peut entretenir, voire amplifier, le trouble. Cette approche diffère des autres thérapies classiques qui cherchent généralement à apaiser l’anxiété.

  • L’EMDR (Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires) : L’EMDR peut faciliter le travail d’exposition mentale.

2. La gestion du stress et de l’anxiété globale

Les TOC sont souvent exacerbés par des niveaux élevés de stress ou de fatigue. Pour cette raison, il est essentiel de travailler sur la vie en dehors des TOC :

  • L’EMDR : En complément du traitement des TOC, il peut être utilisé pour traiter des chocs émotionnels, des traumatismes ou réduire le stress général. Il faut savoir que les TOC qui apparaissent à l’âge adulte bien souvent apparaissent suite à des chox émotionnels ou des traumatismes. Pour en savoir plus sur l’EMDR, consulte cette page.
  • L’hypnose : Une approche efficace pour renforcer la relaxation et aussi diminuer l’état d’alerte constant. J’utilise également les phénomènes d’induction hypnotiques pour travailler sur des aspects précis des TOC ou phobie d’impulsion.
  • Les techniques de relaxation : La respiration profonde, la méditation et d’autres outils pour abaisser les niveaux d’anxiété globale, ce qui diminue indirectement la survenue des TOC.

Conseils pour mieux gérer tes TOC au quotidien

En plus des accompagnements avec des professionnels, voici quelques stratégies qui peuvent t’aider :

  • Prends conscience de tes rituels et évitements.
  • Apprends à tolérer l’inconfort en essayant de résister progressivement à certaines compulsions ou évitements.
  • Pratique des techniques de relaxation comme la respiration profonde ou la méditation (mais pas quand tu as des TOC).
  • Entoure-toi de proches bienveillants qui te soutiennent.

Mon accompagnement pour les TOC

En tant que psychologue, je propose des accompagnements sur mesure pour t’aider à reprendre le contrôle sur tes TOC. Que ce soit en consultation individuelle ou via mon programme en ligne, mon objectif est de t’offrir des outils concrets et adaptés à ta situation.

Si tu souhaites prendre RDV en visio ou sur Rennes, consulte ma page Doctolib.

Si tu souhaites travailler en autonomie, consultes ma page sur le programme en ligne que j’ai conçu.

Laxophobie : comment s’en sortir?

Laxophobie : comment s’en sortir?

La laxophobie (peur intense d’avoir la diarrhée) est une phobie très invalidante au sens où elle réduit la liberté des personnes qui en souffrent.

Les personnes qui ont la laxophobie ressentent énormément de honte, beaucoup n’en parlent pas et ne bénéficient donc pas d’un accompagnement pour s’en sortir.

Parfois la phobie s’installe sur plusieurs décennies. Ce qui est particulièrement dommage car il est possible de s’en libérer en travaillant sur plusieurs aspects clés.

Ma découverte de la laxophobie en tant que psychologue

J’ai connu cette phobie car un jour j’ai reçu en consultation un homme qui en souffrait depuis 17 ans.

J’étais la première personne à qui il en parlait (il était marié avec des enfants et même ses proches ne le savaient pas). Après une première séance d’échange, je lui ai proposé de travailler avec l’hypnose. Deux séances d’hypnose l’auront débarassé de cette phobie. Je l’ai revu 6 mois plus tard, car un contexte professionnel stressant avait fait qu’il avait senti que cela revenait un peu. Nous avons fait une nouvelle séance d’hypnose. 

Depuis, j’ai travaillé avec beaucoup de personnes ayant cette phobie, et le travail prend parfois plus de temps, tout le monde est différent.

Dans cet article, je veux parler des différents aspects que l’on travaille quand on travaille sur la laxophobie.

Comprendre pourquoi et comment la laxophobie s’est installée

Pour guérir de la laxophobie, il est essentiel d’identifier ses origines. Cette peur se développe souvent suite à un événement marquant, comme :

  • Une crise de diarrhée dans une situation sociale embarrassante.
  • Une forte douleur abdominale associée à une difficulté d’accès immédiat aux toilettes.

Ces événements traumatiques créent une association entre l’anxiété et la peur de revivre ces situations. Comprendre ce processus permet de poser les bases pour avancer.

Identifier les actions qui entretiennent la laxophobie

Les comportements d’évitement ou de réassurance sont souvent adoptés pour calmer l’anxiété, mais ces stratégies renforcent la phobie. Ces actions incluent :

  • Évitement : Ne pas sortir de chez soi, éviter le covoiturage, éviter l’imprévu…
  • Réassurance : Aller systematiquement aux toilettes avant de partir quelque part, port de protection hygiénique, médicament (immodium,…), etc.

Ces stratégies, bien qu’apaisantes à court terme, renforcent l’idée que le danger est réel. Le travail consiste à identifier et à désactiver ces comportements.

Gérer le stress qui amplifie les troubles digestifs

Le stress joue un rôle majeur dans l’amplification des symptômes digestifs. Il est donc crucial de travailler sur la gestion de l’anxiété pour briser ce cercle vicieux. Pour cela il y a 3 types de travail : physiologique, psychologique et attentionnel :

  • Physiologique : Respirations, relaxations, … (mais souvent c’est bien insuffisant et les laxophobes connaissent déjà ces outils).
  • Psychologique : Il s’agit d’un travail sur les sources quotidiennes de stress. Par exemple, avec une femme que j’ai accompagnée, nous avons abordé le contexte professionnel (tension avec un collègue, réunions, problème relationnel,…) pour améliorer sa confiance en elle et sa gestion des situations. Pour une autre personne c’était le couple. En faisant diminuer ces sources de stress, il y a tout simplement moins de situation qui déclenchent tout ce qui est en lien avec la laxophobie.
  • Attentionnel : Il s’agit d’apprendre aux personnes à gérer leur focus, car dans la laxophobie, il y a un « surfocus sur le ventre, le systeme digestif ou la laxophobie.

Bien entendu, pour les personnes qui ont des troubles digestifs non psychologique, un accompagnement parallèle est nécessaire (médecin, naturopathe, …).

Travailler sur la « philie »

Un aspect souvent négligé dans le traitement de la laxophobie est le travail sur la philie, c’est-à-dire les affects positifs dysfonctionnels liés à cette peur. Selon les travaux du Dr John Demartini et de Jim Knipe, et soutenus par les avancées en neurosciences, il existe une dynamique entre phobie et philie :

Plus nous valorisons une situation opposée à celle que nous redoutons, plus nous craignons intensément l’inverse.

Ainsi, si une personne valorise excessivement le contrôle ou la propreté, elle pourrait d’autant plus redouter la perte de contrôle associée à la diarrhée.

Travailler sur la philie permet de rééquilibrer cette dynamique et d’éviter que la peur persiste.

Si l’on se concentre uniquement sur la phobie sans aborder la philie, on laisse une porte entrouverte à d’éventuelles récidives.

Malheureusement, très peu de thérapeutes sont formés à ce type d’approche spécifique, ce qui peut expliquer pourquoi certains traitements restent incomplets et ne permettent pas une guérison durable.

Travailler sur les différents aspects de la phobie

La guérison de la laxophobie repose sur un travail global, qui inclut :

  • Traiter les causes profondes : Aborder les événements traumatiques ou les chocs émotionnels avec des approches comme l’EMDR.
  • Travailler sur les comportements qui entretiennent la phobie : Je peux savoir tout un tas de choses, faire un travail psychologique profond, si je ne réalise pas des actions dans la réalité, je vais stagner. Une partie du travail consiste donc à supprimer progressivement les comportements d’évitement et de réassurance
    • Le travail sur la philie : l’autre face d’une même pièce, si je ne fais pas ce travail, je ne fais que la moitié de ce qu’il faut
    • Apprendre la relaxation et la gestion du stress
    • Développer son intelligence émotionnelle.
    • Apprendre à muscler son focus
    • Et enfin le travail sur le subconscient est tout aussi important !

    Mon accompagnement 

    En tant que psychologue, je propose deux façons de travailler pour guérir de la laxophobie :

    1. Séances individuelles : Un accompagnement sur-mesure en visio ou sur Rennes dans mon cabinet pour travailler en profondeur sur votre laxophobie.
    2. Programme d’auto-thérapie : Une méthode structurée et guidée pour avancer à ton rythme, avec des exercices pratiques et des outils concrets. Ce programme contient tous les outils que j’ai évoqués plus tôt pour te permettre de travailler sur l’ensemble des composants de la laxophobie.

     


    Le paradoxe du perfectionniste

    Le paradoxe du perfectionniste

    Perfectionniste? Tu as sûrement ressenti cette soif de maîtrise.

    Ce désir d’avoir une connaissance exhaustive et des compétences affûtées jusqu’à la précision « chirurgicale ».

    Mais il y a un hic : les défis, tu sais ces situations où les connaissances manquent et où tes compétences sont mises à l’épreuve, te provoquent un inconfort intense.

    Pourquoi ?

    Parce qu’ils pointent du doigt ces zones où tu n’as pas encore atteint la maîtrise parfaite, et cela dérange.

    La connaissance isolée = Théorie

     

    Quand tu poursuis la connaissance pour elle-même, sans jamais la mettre à l’épreuve, elle reste théorique.

    Certes, tu accumules les informations et deviens une encyclopédie sur pattes, mais cette connaissance demeure passive et inexplorée. Les livres, les formations, les tutoriels : autant de ressources que tu consommes pour t’assurer de « tout savoir » avant même de te lancer.

    Pourtant, sans défi ni mise en application, cette accumulation est incomplète. Elle manque de profondeur et ne se transforme jamais en compétence réelle.

     

    La Compétence non-challengée : un potentiel inexploité

     

    Les compétences seules, sans contexte, sans connaissances pour les structurer ni défis pour les aiguiser, ressemblent à un potentiel dormant.

    Peut-être es-tu déjà très bon dans ton domaine : tu connais le « comment faire » et tu pourrais enchaîner les tâches mécaniquement. Mais il te manque la saveur de la découverte, cette étincelle qui vient de la confrontation avec l’inconnu.

    Si tu es perfectionniste, tu pourrais ressentir une frustration immense à ce stade.

    Car au fond, tu sais que tu pourrais faire plus, mais cette routine maîtrisée et non challengée te maintient dans une zone de confort qui, à la longue, peut devenir insupportable.

    La quête de maîtrise : l’illusion d’un but final

     

    Pourtant, en tant que perfectionniste, tu cherches ce degré de maîtrise où tu n’auras plus rien à prouver, ni à toi-même ni aux autres. Tu veux être certain de ne pas être pris au dépourvu par un manque de connaissance ou une faiblesse de compétence.

    Mais voici le paradoxe : si tu atteins cet état de « zéro défaut », tu te condamnes à l’ennui. Quand tout est connu, tout est maîtrisé, il ne reste rien à découvrir. Sans l’inattendu, sans l’inconnu, le perfectionniste atteint une sorte de sommet désertique, où rien ne peut plus le stimuler.

     

    Les Paradoxes

     

    Et si l’essence même de ton épanouissement résidait dans ces paradoxes ?

    Paradoxe #1 : Le challenge dévoile la connaissance

    C’est en relevant des défis, en te confrontant à des zones d’ombre, que tu acquiers réellement des connaissances. Les grands découvreurs, les scientifiques, les artistes – tous ont osé affronter des défis où ils ne possédaient pas toutes les clés au départ. Ils se sont avancés dans l’inconnu et c’est ainsi qu’ils ont fait des découvertes cruciales. Sans ce mouvement vers l’inconnu, la connaissance reste en surface, sans profondeur ni texture.

    Paradoxe #2 : L’application des connaissances développe la compétence

    La connaissance seule ne suffit pas à atteindre la maîtrise. C’est en la mettant en pratique, en affrontant les défis de la réalité, que tu perfectionnes ta compétence. En appliquant ce que tu sais, tu te rends compte des ajustements nécessaires, des subtilités qui n’apparaissent que dans la pratique. Ce processus d’essai et d’erreur est ce qui fait d’une connaissance pure une compétence véritablement maîtrisée.

    Paradoxe #3 : Les défis t’ouvrent la voie vers l’épanouissement

    En tant que perfectionniste, tu pourrais être tenté d’éviter les défis pour ne pas risquer d’échouer. Mais ce sont ces défis que tu redoutes qui te conduisent à l’état de flow, ce moment magique où le temps semble s’arrêter, où tu es complètement absorbé dans ta tâche. C’est là, et seulement là, que tu atteins un véritable épanouissement, un état où tu te sens pleinement vivant, car tu repousses tes limites et explores ton potentiel.