Le manque de confiance en toi, n’est pas ce qui t’empêche d’avancer

Le manque de confiance en toi, n’est pas ce qui t’empêche d’avancer

Le manque de confiance en toi, n’est pas ce qui t’empêche d’avancer.

Dans mon cabinet, j’accompagne des femmes brillantes, compétentes et engagées. Pourtant, beaucoup d’entre elles doutent de leur légitimité, de leur valeur ou de leur capacité à occuper des postes à responsabilité.

Elles disent :

« Je lancerai mon projet quand j’aurai plus confiance. »
« J’aimerais postuler à ce poste, mais je ne me sens pas encore à la hauteur. »
« J’ai besoin de renforcer ma confiance avant de prendre la parole. »

Et cette croyance est tellement ancrée que l’on en fait une condition de l’action.

Elles attendent souvent de « se sentir prêtes » avant de franchir un cap professionnel. Ce phénomène, loin d’être isolé, est profondément ancré dans notre société.​

Les chiffres confirment ce ressenti… mais que disent-ils vraiment ?

Une étude récente indique que 94% des femmes affirment avoir déjà ressenti un manque de confiance dans le cadre du travail. Un taux en baisse pour les femmes qui possèdent entre 0 et 7 ans d’expérience puisqu’elles sont 91%.

50% éprouvent des difficultés à s’affirmer et à poser leurs limites. Là aussi ce chiffre est en baisse pour les plus jeunes puisqu’on est à 45%

Enfin, 56% doutent de leur capacité à atteindre les objectifs donnés.

Autrement dit, nous avons collectivement intégré que c’est la confiance qui manque, et que c’est ce vide intérieur qu’il faut combler pour pouvoir enfin oser.

Mais dans mon expérience, cette idée est non seulement erronée, mais elle nous piège.

Et si le vrai moteur n’était pas la confiance, mais le courage ?

La confiance est un état intérieur, une sensation — agréable, mais instable.
Le courage, lui, est un choix. C’est une action.

C’est lui qui nous permet d’agir en présence du doute, en présence de la peur, en présence de la critique intérieure.

Et quand je regarde les femmes qui ont avancé, qui ont franchi des caps importants — changer de métier, prendre un poste de direction, s’installer à leur compte, affirmer leurs tarifs — ce n’est pas leur confiance qui les a propulsées.
C’est la capacité à agir malgré l’absence de confiance.

Elles ont ressenti le doute. Elles ont ressenti la peur. Et elles ont agi quand même.

Le courage n’est pas spectaculaire. Il est quotidien.

Il y a des formes discrètes, presque invisibles de courage, que je vois tous les jours chez mes clientes :

  • Celle qui ose dire “non” pour la première fois à un client.
  • Celle qui ose se rendre visible sur LinkedIn alors qu’elle redoute le jugement.
  • Celle qui accepte un poste à responsabilités sans se sentir prête, mais avec la volonté de grandir sur le terrain.

Des figures internationales qui transforment le doute en moteur

On pourrait croire que le doute est un frein irrémédiable ; pour Jacinda Ardern, c’est tout l’inverse. La Première ministre néo-zélandaise avoue qu’elle essaye de « transformer ce doute en quelque chose de positif : pourquoi suis-je un peu inquiète ? Est-ce un signe que je dois me préparer davantage, réfléchir plus en profondeur à ma décision ? »

De son côté, Sara Blakely, fondatrice de Spanx, identifie « le dialogue intérieur négatif » comme le principal obstacle à la réussite. Plutôt que d’ignorer ces pensées, elle invite à les repérer et à travailler activement sur ce monologue intérieur pour apprivoiser ses peurs et passer à l’action

Ces deux parcours illustrent qu’il ne s’agit pas d’éliminer le doute, mais d’apprendre à l’accueillir et à le canaliser pour en faire un véritable catalyseur d’action.

Écouter la voix du doute… sans la laisser conduire

Ce que beaucoup de femmes interprètent comme un “manque de confiance” est souvent la simple présence de leur critique intérieur. Cette voix, on l’a toutes : elle juge, elle alarme, elle compare, elle rabaisse.

Elle dit :

“Tu n’es pas légitime.”
“Tu vas échouer.”
“Ce n’est pas assez bon.”

Mais cette voix n’est pas nous. C’est notre peur, qui cherche à nous garder dans notre zone de sécurité. Elle devient plus forte précisément quand on approche de quelque chose d’important pour nous.

L’enjeu, ce n’est pas de la faire taire. C’est de l’identifier — “Ah, voilà ma critique intérieure” — puis de décider de ne pas lui donner les commandes.

Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’un entraînement au courage

Attendre de se sentir prête est une stratégie qui peut nous faire perdre des années.
Agir avec le doute, en revanche, c’est une pratique qui nous fait avancer tout de suite.

Le courage, ce n’est pas une disposition magique. C’est un muscle. Il se renforce avec chaque petit acte :

  • Dire ce que l’on pense en réunion.
  • Affirmer son ambition sans se justifier.
  • Se rendre visible même quand on ne se sent pas « assez ».

Et plus on agit, plus on construit… la vraie confiance. Celle qui est enracinée dans l’expérience vécue, et pas dans l’image qu’on essaie de se donner.

 

La Procrastination : Trait de personnalité ou Symptôme?

La procrastination : Trait de personnalité ou Symptôme?

Et si la procrastination n’était pas ce que vous croyez ?

Symptôme, signal ou simple paresse ? Ce qu’elle révèle vraiment.

 

On entend souvent ce genre de phrases :

« Je suis un procrastinateur. »

« Je n’arrive pas à m’y mettre. »

« Je repousse tout au dernier moment. »

Comme si c’était une fatalité. Comme si la procrastination était une étiquette collée sur le front, une identité figée. Et pourtant…

 

Quand on prend un moment pour écouter véritablement les récits de ceux qui disent procrastiner, une autre réalité émerge. Ces personnes se décrivent comme « inactives » face à certaines tâches, oui. Mais elles sont aussi capables d’énergie, de concentration, parfois même d’enthousiasme fulgurant… dans d’autres domaines.

Ce n’est donc pas une incapacité générale à agir. Ce n’est pas de la paresse. Ce n’est même pas un « défaut ». C’est quelque chose de bien plus nuancé.

 


La procrastination n’est pas un trait de caractère.

C’est un symptôme. Un message.

Un message que nous avons parfois appris à ignorer. Ou pire, à culpabiliser.

Car bien souvent, ce qui se cache derrière la procrastination, ce n’est pas un manque de discipline. C’est un manque de sens perçu.

Quand une tâche n’est pas connectée à ce que nous valorisons profondément, elle devient lourde. Floue. Vide de sens. Et l’élan naturel vers l’action s’éteint. Le corps dit non. L’esprit s’échappe ailleurs.

En revanche, quand une activité est alignée avec nos valeurs les plus hautes — ce qui compte vraiment pour nous —, alors il n’est plus question de procrastination. L’action devient fluide. Le passage à l’acte se fait sans effort. On n’a pas besoin d’un planning miracle ou d’une discipline militaire : l’élan vient de l’intérieur.


Et pourtant, que faisons-nous face à cette résistance ?

 

Nous nous jugeons. Nous nous culpabilisons.

« Tu n’as encore rien fait. »
« Tu ne tiendras jamais tes engagements. »
« Tu n’es pas fiable. »

La culpabilité s’installe, souvent en silence. Elle devient un bruit de fond. Une tension diffuse. Et elle épuise. Elle éloigne encore plus de l’action.

Mais la culpabilité ne fait pas avancer. Elle fige. Elle enferme dans une boucle où l’inaction devient la preuve de notre supposée défaillance.

Et si, au lieu de nous accuser de ne pas agir, on commençait par se poser une question simple :
Qu’est-ce que cette résistance essaie de me dire ?


Une boussole, pas une condamnation

Dire « je procrastine », c’est souvent une autre manière de dire :
« Je ne vois pas en quoi cela a du sens pour moi. » ou

« Je ne vois pas encore en quoi cela a du sens pour moi. »

Et si c’était cela, le vrai point de départ ?
Non pas lutter contre la procrastination à coups de to-do lists ou de techniques de productivité,
mais s’arrêter un instant pour écouter ce qu’elle signale.

Ce n’est qu’en reconnectant nos actions au cœur de ce qui nous anime vraiment que l’élan peut renaître. Non pas comme une injonction extérieure, mais comme un mouvement naturel.


Et si la prochaine fois que vous procrastinez,

vous remplaciez la question « pourquoi je n’y arrive pas ? »
par « qu’est ce qui est vraiment important pour moi?” ou “en quoi est-ce vraiment important pour moi ? »

La réponse pourrait tout changer.

 


Pourquoi envisager un coaching personnalisé ?

La procrastination est souvent le reflet :

  • d’un désalignement entre tes actions et tes valeurs profondes.
  • d’un perfectionnisme ou syndrome de l’imposteur qui finissent par t’éloigner de ce qui t’inspire

En tant que profession libérale, dirigeant ou entrepreneur, il est essentiel d’optimiser ton temps et ton énergie pour atteindre tes objectifs.

Un coaching peut t’aider à :

  • Identifier ce qui te bloque ou te disperse.
  • Te reconnecter à tes motivations profondes.
  • Mettre en place des stratégies concrètes pour agir efficacement.

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Ce que le Japon nous enseigne sur la laxophobie

Ce que le Japon nous enseigne sur la laxophobie

La laxophobie, ou peur excessive d’avoir une diarrhée ou un besoin urgent d’aller à la selle, est une phobie peu connue car tabou et pourtant elle est extrêmement répandue. Je propose ici une analyse approfondie de la manière dont le Japon illustre parfaitement les dynamiques profondes de la laxophobie, notamment en lien avec la honte, la culture du contrôle, et les normes sociales de pureté.

1. Le Japon, une culture de la propreté, du contrôle et de l’étiquette (la philie)

La laxophobie ne peut être comprise sans prendre en compte ce que le Dr John Demartini appelle la philie opposée : plus une société valorise un idéal (ici : le contrôle, la pureté, la discrétion), plus elle génère une peur extrême de son contraire.

Le Japon est mondialement reconnu pour :

  • Son obsession de la propreté : les trottoirs sont impeccables, les maisons se visitent sans chaussures, les écoles sont nettoyées par les élèves eux-mêmes…
  • Son infrastructure sanitaire avancée : les washlets (toilettes high-tech) équipés de jets d’eau, siège chauffant, et bruits d’ambiance pour masquer les sons, sont omniprésents. Ce n’est pas anodin : ces dispositifs sont conçus pour masquer les fonctions corporelles perçues comme honteuses.
  • Le respect absolu de l’autre : ne pas déranger, ne pas imposer son odeur, son bruit ou son corps est une règle implicite constante dans les interactions sociales. Une étude de Culture, Medicine, and Psychiatry (2017) montre que les normes sociales japonaises, comme l’importance de ne pas déranger les autres (« meiwaku »), exacerbent les peurs liées à des fonctions corporelles incontrôlables.

2. La conséquence : un environnement hautement anxiogène pour le corps et ses manifestations (la phobie)

Cette philie extrême crée un environnement dans lequel les fonctions naturelles du corps deviennent des objets de gêne, voire de panique. Ainsi :

2.1. La surconsommation de médicaments antidiarrhéiques

Au Japon, l’utilisation régulière d’antidiarrhéiques en prévention est très répandue. Une étude (Nishida et al., 2018) a révélé que près de 40 % des Japonais anxieux utilisent régulièrement des médicaments comme le lopéramide, parfois avant chaque déplacement. Cela s’inscrit dans une dynamique de contrôle extrême du corps dans l’espace public. Cette dépendance aux médicaments reflète une philie pour le contrôle et la prévention, mais elle peut aussi renforcer la phobie en créant un sentiment de dépendance et en maintenant l’illusion que la diarrhée est une menace constante.

2.2. L’angoisse liée aux transports en commun

Les trajets en train bondés sont l’un des contextes les plus anxiogènes pour les personnes souffrant de laxophobie. Cela s’explique par :

  • L’impossibilité d’accéder à des toilettes immédiatement.
  • Le regard des autres dans un espace silencieux et fermé.
  • Le risque de « gêner » ou « mettre mal à l’aise » les autres.

Une étude du Japan Times (2019) rapporte que l’anxiété liée à l’accès aux toilettes dans les transports en commun est un problème courant, en particulier pour les personnes souffrant de troubles digestifs.

2.3. Le tabou autour des fonctions digestives

La parole sur les troubles digestifs est largement tue. Les termes liés à l’évacuation intestinale sont évités, même dans les contextes médicaux. Le simple fait d’évoquer un besoin pressant est considéré comme un manque de retenue, de maturité ou d’élégance.

3. La laxophobie comme phobie de la honte

Il est donc important de comprendre que la laxophobie, dans ce contexte, n’est pas tant la peur de la diarrhée que la peur d’en subir les conséquences sociales : être vu, perçu, entendu, jugé. C’est une phobie de la honte : la honte comme menace à l’identité sociale.

Or, le Japon est une société où la honte a une portée culturelle unique :

  • Les samouraïs préféraient le seppuku (suicide rituel) à la perte d’honneur.
  • L’éducation japonaise inculque le gaman (supporter en silence), le shikata ga nai (l’acceptation stoïque), et le haji (la honte) comme éléments structurants de la vie sociale.
  • Toute manifestation corporelle inappropriée est perçue comme une perte de contrôle incompatible avec l’étiquette sociale.

Une étude de Asian Journal of Social Psychology (2021) explore comment ces concepts exacerbent les peurs liées à des fonctions corporelles incontrôlables.

4. Ce que cela nous apprend pour la thérapie et la déconstruction de la laxophobie

Comprendre la dynamique entre la valorisation excessive du contrôle et de la pureté (philie) et la peur extrême de la honte liée au corps (phobie) permet de mieux accompagner les personnes souffrant de laxophobie.

4.1. Explorer la philie de contrôle

Certaines personnes ont un attachement extrement élevé au contrôle et à la maitrise de soi. Il est donc important de travailler sur  cet attachement à la maîtrise de soi, au respect, à l’élégance, qui crééra de facto la peur de son opposé.

4.2. Déconstruire le lien honte-corps

Le travail passe aussi par la déconstruction de la honte des fonctions corporelles « digestives » avec par exemple :

  • Désensibilisation des souvenirs de honte (exemple diarrhée…) avec l’EMDR
  • L’exposition graduée aux situations évitées.
  • Le travail sur l’auto-jugement et l’image sociale.
  • La revalorisation des fonctions corporelles comme naturelles et non honteuses.

4.3. Interroger le perfectionnisme culturellement nourri

Comme dans d’autres troubles anxieux, le perfectionnisme et le besoin de conformité sont des leviers puissants dans la laxophobie. La société japonaise offre un cas d’école de cette dynamique.

Conclusion

Le Japon est un miroir culturel exceptionnel pour comprendre la laxophobie. Il nous montre comment une culture qui valorise l’ordre, la propreté et la non-nuisance génère une peur intense de tout ce qui échappe au contrôle, en particulier les fonctions corporelles. Cette phobie n’est pas simplement une peur de diarrhée, mais bien une peur viscérale de la honte.

Pour toute personne souffrant de laxophobie, il est fondamental de reconnaître et travailler sur les deux pôles : la philie et la phobie.

Références :

  • Nishida, A., et al. (2018). « Prevalence of functional gastrointestinal disorders and use of medication in Japan ». Neurogastroenterology & Motility.
  • Journals OpenEdition – La peur d’être une gêne pour l’autre : étude du taijin kyofusho (https://journals.openedition.org/traces/13678)
  • Demartini, J. (2002). The Breakthrough Experience. Hay House.
  • Ohnuki-Tierney, E. (1993). Rice as Self: Japanese Identities through Time. Princeton University Press.
  • Lebra, T. S. (1976). Japanese Patterns of Behavior. University of Hawaii Press.
Procrastination des professions libérales ou entrepreneurs : causes et solutions.

Procrastination des professions libérales ou entrepreneurs : causes et solutions.

La procrastination est un mot que l’on associe souvent à la paresse ou au manque de discipline. Pourtant, pour les dirigeants, entrepreneurs et professions libérales, elle prend des formes plus complexes. Ce n’est pas toujours un simple « je repousse mes tâches ».

La première chose essentielle à comprendre est que la procrastination n’est pas le problème en soi.

C’est un symptôme.

Un signal d’alarme qui révèle un déséquilibre dans la gestion de tes priorités, de ton énergie ou de tes émotions.

Dans cet article, tu découvriras :

  • Les deux types de procrastination dont l’un est clairement méconnu.
  • Les causes profondes de la procrastination.
  • Des solutions concrètes pour reprendre le contrôle et aligner tes actions sur ce qui compte vraiment.

Pourquoi les entrepreneurs ou les professions libérales procrastinent-ils ?

Contrairement aux idées reçues, la procrastination touche tout le monde et surtout ne se résume pas à un manque d’organisation.

Comme l’explique Timothy Pychyl, spécialiste de la procrastination, c’est avant tout une réponse émotionnelle. Nous procrastinons pour éviter une tâche qui suscite un inconfort immédiat : peur de l’échec, surcharge mentale, incertitude, manque d’intérêt, pression trop élevée…

Chez les entrepreneurs et les dirigeants, ce comportement peut être amplifié par des responsabilités élevées, une pression constante pour performer, et des attentes extérieures.

Mais procrastiner, c’est surtout fuir un problème sous-jacent.

Maintenant que nous avons vu pourquoi la procrastination peut survenir, voyons les deux formes qu’elle prend.

Les 2 types de procrastination

1. Le procrastinateur passif 

Si tu repousses systématiquement les tâches importantes, manque d’énergie ou te sens bloqué(e) sans savoir pourquoi, tu corresponds à ce profil.

Causes principales :

  • Manque d’alignement :
    Les tâches que tu repousses ne résonnent pas avec tes valeurs profondes ou tes priorités. Elles semblent inutiles, déconnectées de ce qui te motive réellement.
  • Perfectionnisme paralysant :
    Comme le décrit Brené Brown, le perfectionnisme est une armure pour éviter la critique ou l’échec. En te fixant des standards trop élevés, tu te mets une pression insoutenable. Résultat : tu bloques à l’idée de ne pas être « assez bon ».
  • Syndrome de l’imposteur :
    Le syndrome de l’imposteur repose sur 3 problématiques : le perfectionnisme (dont je viens de parler) mais aussi de la comparaison avec d’autres et de l’attente de la validation de la part des autres. Je me compare avec d’autres dont j’ai l’impression qu’ils sont meilleurs que moi. Je ne sais pas si mon travail est un travail de qualité tant que l’autre ne l’a pas « validé » ou pour le moins fait un feedback. Se confronter à une tâche qui me fait me sentir moins bien ou peu efficaces n’est pas du tout agréable et tant que je ressens cela je vais procrastiner pour éviter de le ressentir.

Conséquence : Tu fuis ou restes figé(e), ce qui alimente un cercle vicieux de frustration et de culpabilité.

J’ai accompagné M. psychologue et coach.

M. m’a sollicitée car cela faisait 8 mois qu’elle procrastinait. Pourtant M. aimait beaucoup son travail et avait été très inspiré au point de créer un programme d’accompagnement spécifique à la problématique « phare » qu’elle accompagne et écrire un livre sur le sujet.

Avec M. nous avons travaillé sur les différents axes évoqués ci-dessus. La comparaison avec d’autres coachs avait créé chez elle des croyances limitantes et dévalorisantes à son égard. Elle avait basé l’évaluation de la qualité de son travail devant des collectifs sur des indicateurs qui ne dépendaient pas d’elle (ils dépendaient de la validation des autres), ce qui était très anxiogène et contribuait à une dévalorisation de soi. Enfin elle se mettait des enjeux extrement élevés en termes de résultat (perfectionnisme) ce qui avait fini par l’éloigner du désir d’accompagner des personnes tellement la pression était de venue forte.

En seulement quelques séances et en travaillant sur tous ces aspects, M. est sortie de la procrastination. Non seulement elle a relancé ses activités mais elle en a créé de nouvelles. Enfin, nous avons aussi levé des blocages qu’elle avait ce qui lui a permis d’avoir une vision claire de là où elle voulait aller et c’est à partir de ce momet là que nous avons commencé à travailler sa stratégie pour y parvenir.

2. Le procrastinateur actif 

Ce type de procrastination est beaucoup plus subtil.

Si tu te reconnais ici, tu es constamment occupé(e), tu jongles entre mille projets et tu te dis : « Je ne procrastine pas, je suis ultra-productif(ve) ! ».

Les signes :

  • Tu abandonnes régulièrement des projets pour suivre de nouvelles idées.
  • Le « syndrome de l’objet brillant » te pousse à explorer chaque opportunité, même si elle n’est pas prioritaire.

Cause principale :
Un manque de clarté sur tes véritables motivations. Tu te laisses guider par des tendances ou ce que tu « devrais » faire, au lieu de te concentrer sur ce qui a du sens pour toi.

Une peur profonde comme la peur de ne pas réussir qui te pousse à attrapper et à poursuivre la stratégie qui te semble être LA stratégie à suivre pour réussir. Cependant, la peur étant tellement enraciné que si tu ne perçois pas de résultat rapidement tu te dis que ce n’était pas la bonne stratégie et tu en poursuis une autre.

Comment surmonter la procrastination ?

La procrastination n’est pas une fatalité. Elle est une invitation à l’introspection.

Voici comment en faire une opportunité pour mieux avancer :

1. Identifie tes blocages

Pose-toi ces questions :

  • Pourquoi cette tâche me semble-t-elle difficile ou repoussante ? Concrêtement quel est le contenu de mon esprit au moment où je ressens cela?
  • Quelles peurs ou croyances limitantes m’empêchent d’avancer ?
  • Suis-je influencé(e) par les attentes des autres plutôt que mes propres aspirations ?
  • Est ce que j’ai une vision claire de ce qui m’inspire moi? et pas ce que les autres où la société attends de moi?

2.Clarifie tes priorités

Nous avons tous en nous un systeme de valeurs c’est à dire des priorités internes. La plupart des personnes n’en ont pas vraiment conscience, or c’est à cause de ce manque de connaissance sur soi que la procrastination peut émerger. Si je suis les injonctions d’autres personnes, les « il faut » mais que je ne suis pas profondément inspiré par cela , je vais manquer de motivation.

Clarifier son système de valeurs est donc une étape essentielle. La beauté de notre système de valeurs internes, c’est que notre vie nous montre déjà ce qui est important, la question c’est de savoir regarder.

J’ai accompagné S. un entrepreneur. Lorsque S est arrivé, il était perdu dans le sens qu’il voulait donner à sa vie et clairement il procrastinait. La première étape de l’accompagnement a donc été de clarifier son identité au travers de son systeme de valeurs. Et comme je le disais , notre vie démontre déjà ce qui est important pour nous. J’ai donc creusé avec S. et nous avons vu que S. consacrait une partie de son temps à jouer à des jeux vidéos de foot. Mais ce qui l’intéressait ce n’était pas le foot, mais le « mercato ». Puis je l’ai interrogé sur son environnement, S. Aime les fauteuils de designer, mais là encore, ce n’est pas pour l’ergonomie, ni l’art, ni la déco mais surtout car il sait qu’ils prennent de la valeur avec les années et qu’il va pouvoir les revendre à un meilleur prix ou au pire au prix d’achat. Assez rapidement, nous avons vu que S. est un investisseur.

A partir du moment où cela s’est clarifié, S. a complètement endossé et assumé ses valeurs. Son entreprise qui était « balbutiante » au début du coaching a pris un essort considérable en seulement quelques mois. Il a su investir plusieurs nouveaux projets d’envergure différente et s’entourer d’une équipe de partenaires de confiance. Fini la procrastination.

3. Réduis la pression du perfectionnisme et du syndrome de l’imposteur

Travaille sur les 3 pilliers dont j’ai parlé :

  • attente de validation des autres
  • comparaison
  • perfectionnisme ou attentes extrêmement élevées

4. Reconnecte-toi à tes valeurs profondes

Assure-toi que tes actions sont alignées avec ce qui te tient à cœur. Comme l’ont démontré Deci et Ryan dans leur théorie de l’autodétermination, les motivations intrinsèques – celles qui viennent de toi – sont les plus puissantes.

Les travaux du Dr John Demartini vont également aussi dans ce sens.


FAQ : Réponses aux questions fréquentes

1. Pourquoi les professions libérales, entrepreneurs ou dirigeants procrastinent-ils ?
Parce qu’ils ont un manque de connaissances de leurs valeurs profondes ou parce qu’ils sont soumis à une pression constante pour performer. Cela peut générer un perfectionnisme paralysant ou une dispersion due au manque de clarté sur leurs priorités.

2. Comment différencier la procrastination active et passive ?

  • Passive : Tu repousses les tâches et restes bloqué(e).
  • Active : Tu es occupé(e) mais dispersé(e), en sautant d’une idée à l’autre.

3. Un coach peut-il m’aider à surmonter la procrastination ?
Absolument. Un coach t’aide à identifier tes blocages, clarifier tes objectifs et mettre en place des stratégies concrètes adaptées à toi.


Pourquoi envisager un coaching personnalisé ?

La procrastination est souvent le reflet :

  • d’un désalignement entre tes actions et tes valeurs profondes.
  • d’un perfectionnisme ou syndrome de l’imposteur qui finissent par t’éloigner de ce qui t’inspire

En tant que profession libérale, dirigeant ou entrepreneur, il est essentiel d’optimiser ton temps et ton énergie pour atteindre tes objectifs.

Un coaching peut t’aider à :

  • Identifier ce qui te bloque ou te disperse.
  • Te reconnecter à tes motivations profondes.
  • Mettre en place des stratégies concrètes pour agir efficacement.

💡 Envie d’agir maintenant ? Contacte-moi. Ensemble, nous construirons des solutions adaptées à ton profil et tes ambitions.

Bonheur et réussite : Comment redéfinir vos priorités pour une vie alignée ?

Bonheur et réussite : Comment redéfinir vos priorités pour une vie alignée ?

En tant que dirigeant, entrepreneur ou professionnel libéral, avez-vous déjà ressenti un vide malgré vos réussites ? Peut-être avez-vous coché toutes les cases du succès, mais le sentiment d’accomplissement vous échappe encore.

J’ai rédigé un article complet sur Substack sur ce sujet. Je vous en propose ici un résumé qui présente pourquoi bonheur et réussite sont souvent mal compris et comment une approche de coaching axée sur vos valeurs profondes peut transformer votre vie.

Le bonheur : un équilibre entre toutes les émotions

Pourquoi chercher un bonheur parfait est une illusion

Le bonheur est souvent perçu comme un état permanent de joie ou de satisfaction. Pourtant, cette vision est irréaliste. Selon le Dr John Demartini, chercher le « positif » tout en évitant le « négatif » mène à la déception. En coaching, nous travaillons à accepter la dualité des émotions pour cultiver un véritable équilibre émotionnel.

La réussite : une définition à personnaliser

Qu’est-ce que la réussite pour vous ?

La société nous impose des marqueurs de réussite comme l’argent, le statut social ou les biens matériels. Pourtant, une réussite dictée par ces critères externes conduit souvent à un sentiment de vide. Pour les dirigeants, entrepreneurs et professions libérales, redéfinir la réussite en fonction de leurs propres valeurs est un premier pas essentiel.

L’importance de l’alignement avec vos valeurs

Selon le Dr John Demartini, identifier vos valeurs intrinsèques et aligner vos actions avec elles est la clé d’une réussite authentique. Cela signifie dépasser les attentes sociétales pour construire une vie alignée avec ce qui compte vraiment pour vous.

L’argent et son impact limité sur le bonheur

L’étude de Kahneman et Deaton : le seuil de satisfaction

L’argent contribue au bonheur, mais seulement jusqu’à un certain point. L’étude de Daniel Kahneman et Angus Deaton montre qu’aux États-Unis, un revenu annuel de 75 000 dollars suffit pour répondre aux besoins fondamentaux. Au-delà, l’argent n’a qu’un impact marginal sur le bien-être.

Pourquoi l’argent ne garantit pas le bonheur durable

Nos biais cognitifs, comme le « biais de l’arrivée » décrit par Tal Ben-Shahar, nous font croire qu’un objectif financier ou matériel apportera un bonheur durable. Pourtant, une fois atteint, cet objectif ne comble pas le vide émotionnel qu’on imaginait.

Les biais cognitifs : ennemis de la satisfaction durable

Surestimer l’impact émotionnel des réussites

Le chercheur Dan Gilbert explique que nous surestimons l’impact des événements futurs, qu’ils soient positifs ou négatifs. Cela explique pourquoi atteindre un objectif ne suffit souvent pas à générer un bonheur durable.

Le piège de la quête du « toujours plus »

Même des dirigeants ou entrepreneurs ayant atteint des jalons financiers significatifs peuvent ressentir un vide. Ce piège de la quête sans fin repose sur une méconnaissance de nos vrais besoins et une comparaison constante avec les autres.

Construire une réussite alignée : une approche en trois étapes

1. Clarifiez vos valeurs profondes

Identifiez ce qui compte vraiment pour vous en observant où vous investissez votre temps, énergie et argent. Vos priorités révèlent vos valeurs intrinsèques, essentielles pour guider vos décisions.

2. Établissez des objectifs alignés

Une réussite alignée sur vos valeurs génère une satisfaction durable. Par exemple, si l’apprentissage est une priorité pour vous, poursuivez des objectifs éducatifs au lieu de viser des marqueurs externes comme le statut.

3. Acceptez la dualité de la vie

Il n’y a pas de succès sans échec, pas de gain sans perte. En embrassant cette dualité, vous avancez avec sérénité, en valorisant les leçons des défis rencontrés.

Coaching pour une vie alignée : passez à l’action

Vous rêvez d’une vie alignée avec vos aspirations profondes, qui va au-delà des attentes des autres ? En tant que coach, j’accompagne dirigeants, entrepreneurs et professions libérales à surmonter leurs blocages, clarifier leurs priorités et construire une vie professionnelle et personnelle qui résonne avec leurs valeurs.

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TOC : Comprendre et Traiter les Troubles Obsessionnels Compulsifs

TOC : Comprendre et Traiter les Troubles Obsessionnels Compulsifs

Les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) touchent des millions de personnes dans le monde, perturbant leur quotidien et leur bien-être. Si tu ressens un besoin impérieux de répéter certaines actions ou si des pensées envahissantes te perturbent, tu n’es pas seul… et il existe des solutions. En tant que psychologue spécialisée, je suis là pour t’accompagner dans cette étape de ta vie. Découvrons ensemble les clés pour mieux comprendre et traiter les TOC.

Qu’est-ce qu’un TOC ?

Un Trouble Obsessionnel Compulsif est un trouble anxieux caractérisé par trois éléments principaux :

  1. Les obsessions : des pensées ou images intrusives, récurrentes, souvent anxiogènes. Par exemple : « Ai-je bien fermé la porte ? » ou « Et si je blessais quelqu’un involontairement ? »
  2. Les compulsions : des comportements ou rituels répétitifs pour calmer l’anxiété liée aux obsessions. Cela peut inclure se laver les mains à l’excès, vérifier des objets plusieurs fois ou compter mentalement.
  3. Les évitements : des comportements visant à échapper aux situations, objets ou pensées susceptibles de provoquer des obsessions. Par exemple, une personne ayant peur des germes peut éviter les lieux publics ou refuser tout contact physique. Ces évitements, trop souvent ignorés, peuvent renforcer le trouble en réduisant les opportunités de confronter et d’apaiser les peurs.

Ces comportements peuvent sembler irrationnels à ceux qui les observent, mais pour la personne concernée, ils sont indispensables pour réduire temporairement une angoisse intense.

Les différents types de TOC

Il existe de nombreuses formes de TOC. Voici quelques exemples courants :

  • TOC de vérification : s’assurer répétément qu’une porte est fermée, qu’un appareil est éteint, etc.
  • TOC de contamination : peur excessive des germes, d’être contaminé ou de contaminer les autres.
  • TOC de symétrie ou d’ordre : besoin que tout soit à sa place, symétrique ou organisé de manière « parfaite ».
  • TOC purement obsessionnel : des pensées intrusives sans comportement apparent (par exemple, peur de commettre une action immorale).

Quelles sont les causes des TOC ?

Les TOC ne sont pas le résultat d’un manque de volonté ou d’une faiblesse de caractère. Voici ce que les neurosciences nous apprennent sur ce trouble :

  • Dysfonctionnements dans le striatum : Cette région du cerveau, impliquée dans la gestion des habitudes et des rituels, présente souvent une activité anormale chez les personnes atteintes de TOC.
  • Hyperactivation du cortex orbito-frontal : Cette zone du cerveau, liée à la prise de décision et à la détection des erreurs, peut expliquer l’impression constante que « quelque chose ne va pas ».
  • Circuits de la sérotonine : Un déséquilibre dans ce neurotransmetteur clé joue un rôle dans l’anxiété et les comportements obsessionnels.
  • Suractivation de l’amygdale : Cette région, responsable de la gestion des émotions et des peurs, amplifie l’anxiété ressentie face à une obsession.

Comment traiter les TOC ?

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des traitements efficaces. En tant que psychologue, voici les approches que je recommande :

1. Une combinaison d’approches

La prise en charge des TOC repose sur des stratégies complémentaires qui agissent sur différents aspects du trouble :

  • L’exposition avec prévention de la réponse (EPR) : Méthode phare de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), elle consiste à te confronter progressivement à tes peurs sans recourir à tes rituels.

Un point fondamental à comprendre, souvent contre-intuitif, est que la thérapie des TOC ne vise pas à réduire l’anxiété, mais à apprendre à la tolérer sans mettre en place des comportements pour la diminuer. En effet, tenter de réduire l’anxiété dans le cadre des TOC peut entretenir, voire amplifier, le trouble. Cette approche diffère des autres thérapies classiques qui cherchent généralement à apaiser l’anxiété.

  • L’EMDR (Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires) : L’EMDR peut faciliter le travail d’exposition mentale.

2. La gestion du stress et de l’anxiété globale

Les TOC sont souvent exacerbés par des niveaux élevés de stress ou de fatigue. Pour cette raison, il est essentiel de travailler sur la vie en dehors des TOC :

  • L’EMDR : En complément du traitement des TOC, il peut être utilisé pour traiter des chocs émotionnels, des traumatismes ou réduire le stress général. Il faut savoir que les TOC qui apparaissent à l’âge adulte bien souvent apparaissent suite à des chox émotionnels ou des traumatismes. Pour en savoir plus sur l’EMDR, consulte cette page.
  • L’hypnose : Une approche efficace pour renforcer la relaxation et aussi diminuer l’état d’alerte constant. J’utilise également les phénomènes d’induction hypnotiques pour travailler sur des aspects précis des TOC ou phobie d’impulsion.
  • Les techniques de relaxation : La respiration profonde, la méditation et d’autres outils pour abaisser les niveaux d’anxiété globale, ce qui diminue indirectement la survenue des TOC.

Conseils pour mieux gérer tes TOC au quotidien

En plus des accompagnements avec des professionnels, voici quelques stratégies qui peuvent t’aider :

  • Prends conscience de tes rituels et évitements.
  • Apprends à tolérer l’inconfort en essayant de résister progressivement à certaines compulsions ou évitements.
  • Pratique des techniques de relaxation comme la respiration profonde ou la méditation (mais pas quand tu as des TOC).
  • Entoure-toi de proches bienveillants qui te soutiennent.

Mon accompagnement pour les TOC

En tant que psychologue, je propose des accompagnements sur mesure pour t’aider à reprendre le contrôle sur tes TOC. Que ce soit en consultation individuelle ou via mon programme en ligne, mon objectif est de t’offrir des outils concrets et adaptés à ta situation.

Si tu souhaites prendre RDV en visio ou sur Rennes, consulte ma page Doctolib.

Si tu souhaites travailler en autonomie, consultes ma page sur le programme en ligne que j’ai conçu.